MA TRAVERSÉE

Un film de Diana Goudrouffe

Produit par YZANAKIO

Nouveaux Regards Film Festival 2024

Ma traversée fera partie de la programmation de la 7e édition de Nouveaux Regards Film Festival, en Guadeloupe. Venez en grand nombre le samedi 23 mars à 13h30 au Mémorial ACTe (Guadeloupe) afin de découvrir le fruit de cette exploration sur l’identité.

SYNOPSIS

Quête personnelle filmée sur 20 ans, le film raconte les enjeux raciaux liés à la notion de privilège blanc qui ont rythmé la vie de la réalisatrice dans trois sociétés francophones: la Guadeloupe, la France et le Québec. De sa propre histoire émerge alors un récit plus large de la colonisation, l’assimilation, l’intégration et des avantages sociaux liés à l’origine ethno-raciale ainsi que leurs impacts encore aujourd’hui.

Année de production: 2023

 

NOTES DE L’AUTRICE

Ma traversée est mon premier long-métrage documentaire. En tant que cinéaste, je me suis toujours intéressée à l’apport au monde des identités nées du brassage de cultures. L’écrivain Édouard Glissant, lui, parlait du “ tout-monde” et de la pensée archipélique. Mes courts-métrages traitent de sujets vibrants de leur métissage.

Depuis mes études en cinéma en France et mon mémoire complété à Québec en 2000, je n’ai cessé de filmer et d’explorer avec mon Caméscope pour capter l’essence des relations entre humains de divers horizons et de leurs différentes perceptions et interprétation d’un même sujet. Cette fois-ci, je désire faire un film plus personnel qui expose mon point de vue inédit de Guadeloupéenne sur les enjeux de privilèges et de races dans trois espaces géographiques.

J’aimerais rendre compte du fait que, malgré que je sois la même personne, je suis pourtant à chaque endroit, une personne différente, du simple fait que ma couleur de peau n’a pas la même signification ou portée, interprétation ou niveau de discrimination d’un pays à l’autre.

Des pays que j’avais choisis, l’un pour grandir (Guadeloupe), l’autre pour y étudier (France) et enfin le troisième, pour y travailler et fonder ma famille (Québec). Mon identité est hybride de par l’origine déjà mélangée de mes parents, une synthèse de cultures issues de quatre continents : l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Ce métissage ne s’est pas fait sans souffrance. L’impact de la pensée coloniale est visible dans l’omniprésence du racisme qui a réussi à devenir une partie intégrante et officielle de la construction nationale de pays comme la Guadeloupe, la France, le Québec.

Dans ces environnements, la couleur de peau est essentielle dans la première évaluation d’une personne. La société fonctionne sur une base ethnique et donc la racialisation de la pensée a formaté notre regard, notre culture, notre langage. La race et le racisme, ce n’est pas ce qu’on voit, c’est ce qu’il y a derrière ce qu’on voit : les représentations, l’imaginaire. Avec la pandémie de racisme qui affecte le monde entier, des mouvements tels Idle no more, Black Lives Matters, l’Affaire Traoré ou celle de Claude Jean-Pierre plus récemment conscientisent les masses et nous amènent à réfléchir sur ce fléau qui touche l’humanité tout entière.

Le documentaire Ma traversée est donc une façon de mettre la main à l’étrier en questionnant nos discriminations ainsi que nos privilèges liés à la race, en questionnant nos représentations et nos imaginaires. Ces imaginaires qui ont définitivement formaté mon regard sur le monde. Avec ce film, je me réapproprie mon imaginaire pour en devenir la citoyenne. Autrement dit, je deviens “citoyenne de mon imaginaire” tout en déconstruisant mon regard formaté. J’invite le public à en faire autant.


– Diana Goudrouffe

DIANA GOUDROUFFE

SCÉNARISTE ET RÉALISATRICE

Cinéaste primée, éducatrice et activiste, Diana Goudrouffe place l’humanité et le naturalisme au cœur des histoires qu’elle raconte. Elle transcende les valeurs, les cultures et les croyances limitantes grâce à sa mission de réalisation de films inclusifs et à ses pratiques professionnelles conscientes basées sur la PNL. Son approche transcendantale et internationaliste, en accord avec ses multiples origines afro-caribéennes, malgaches, indiennes, françaises et canadiennes, place l’être humain au centre de sa création. Dans ses films, elle mesure l’impact de l’esclavage et de la colonisation sur la psychologie des populations. Diana Goudrouffe est membre de la SARTEC, membre de Makila.tv, membre de Black on Black films. Son documentaire Ma traversée est son premier long métrage. Elle partage actuellement son temps entre Montréal et la Guadeloupe.

Merci à

Eric Idriss-Kanago et Daniela Mujica de production YZANAKIO

Ainsi que la participation financière de

Vous pouvez m’écrire à dianagoudrouffe@gmail.com pour toutes questions concernant ce projet.

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